Le parc des Cultures regorge de magnifiques œuvres illustrant l'histoire de la Municipalité.
L’œuvre prend sa source dans les origines et la grandeur de l’Acadie, avec l’arrivée des grands voiliers qui ont contribué à peupler l’Amérique par l’apport de colon français. Deux voiles en aluminium, l’une de dix pieds, l’autre de huit pieds, semblent bombées par le souffle du vent. L’époque tragique pour le peuple acadien de leur déportation est représentée par les racines d’arbres installées à l’envers, ces dernières évoquent le symbole du déracinement. Le drapeau acadien est déployé fièrement en haut de la plus grande voile et donne l’impression de flotter, démontrant la renaissance des valeurs de l’Acadie. Cette œuvre suggère un regard nouveau sur l’histoire de l’Acadie et commémore l’apport de son peuple à l’histoire de l’Amérique.
L’Ancre acadienne se dresse fière et solide, portant en elle l’identité acadienne. Sa forme évoque la Croix de la Déportation qui rappelle cet événement tragique et douloureux gravé à jamais dans la conscience acadienne. La forme de l’ancre fait aussi écho au personnage du curé de l’Assomption, Jacques Degeay, à qui les habitants ont voulu témoigner leur gratitude profonde en appelant leur nouvelle paroisse Saint-Jacques. L’ancre évoque évidemment la mer et la pêche, mais surtout le bateau voguant à pleines voiles dont le pavillon porte le mot Acadie qui figure sur l’insigne acadienne juste au-dessus de la devise de l’Acadie, L’union fait la force. Cette devise est aussi reflétée par les câbles d’acier qui s’unissent pour former un symbole de l’infini stylisé représentant la force et la persistance de la culture acadienne. Ces câbles évoquent aussi les cordes des violons, des guitares et des banjos faisant aussi écho à la musique si présente dans la vie des Acadiens.
L’œuvre est une interprétation d’un voilier de formes à la fois réalistes et stylisées qui met l’accent sur la quête du Nouveau Monde et la Renaissance Acadienne qui se déploie sur plusieurs territoires en Amérique du Nord. On y retrouve un bateau stylisé qui évoque tant le passé (devanture d’un bateau à voile d’époque) et, d’autre part, d’une forme davantage géométrique de la grande voile, désignant, avec ces trois tiges, la modernité qu’incarne la renaissance des communautés acadiennes et cadiennes. À la barre (la barre du navire se trouve à l’arrière), l’étoile acadienne qui guide le peuple vers le renouveau. Naissance de la fierté acadienne française.
Inspirée de l’hymne national acadien, Ave Maris Stella, pour ce projet qui représente, dans des lignes stylisées, une femme enceinte (porteuse du pays), les mains levées au ciel, le regard vers le bas. Elle porte un chapeau conique (la glande pinéale, siège de l’âme) sur lequel l’étoile apparaît en relief. Élancée vers le ciel, elle représente Maris Stella, l’âme du peuple acadien, portant le courage, l’espoir, l’avenir.
Inspirée par “La grande déportation, la séparation des familles, la blessure, le déchirement, la perte”. Chaque déportation et immigration est pleine de souffrance, des familles sont brisées, des gens ont besoin d’aide et d’hospitalité. Cette œuvre représente les immigrants sous forme d’une femme avec deux enfants qui sont déjà très fatigués.
Plongée dans une grande détresse causée par l’embarquement forcé de son mari à bord d’un navire qui le déportera, une mère oublie sa douleur pour consoler son enfant. Elle tente en vain de le réconforter en le serrant contre son corps. Penchée sur lui pour mieux l’envelopper, et le protéger de ceux qui les accablent, elle voudrait qu’il soit à nouveau fœtus, pour qu’on ne puisse lui prendre ce seul être qu’il lui reste. Pendant que la mère remet à plus tard sa rancœur, l’enfant, les yeux brouillés par les larmes, regarde s’éloigner la barque qui mène son père au navire qui le déportera vers l’exil, d’où il ne doit pas revenir. Les vêtements correspondent à ceux que portaient les victimes de cette sombre époque, afin que l’œuvre sculptée soit bien représentative du drame.
Cette sculpture est inspirée de l’héroïne fictive Évangéline du poème épique de l’américain Henry Wadsworth Longfellow écrit en 1847 qui raconte la triste déportation du peuple Acadien. Durant la déportation, Évangéline Bellefontaine de Grand-Pré est séparée de son amoureux, Gabriel Lajeunesse, le jour même de leur mariage. Subséquemment, elle consacre le restant de sa vie à la recherche de Gabriel. Elle le retrouve par hasard, plusieurs années plus tard, sur son lit de mort dans un hospice où elle soigne les malades. Gabriel meurt peu après dans ses bras. Cette sculpture rend hommage à la force, le courage et la foi du peuple Acadien à travers l’héroïne «Évangéline».